Histoires explosives by Collectif

Histoires explosives by Collectif

Auteur:Collectif [Collectif]
La langue: fra
Format: epub
Tags: A_Lire, Nouvelles, Policier
Éditeur: Le Livre de Poche
Publié: 1990-01-22T23:00:00+00:00


LE FIN FOND DE L’HISTOIRE

(A.C. From E.B.)

par LEE MILLAR et WAYNE HAMILTON

Je ne sais pourquoi, la plupart des gens s’imagi­nent que si vous avez beaucoup d’immeubles ou de terres vous êtes très riche. J’aimerais que ce soit vrai. Avez-vous jamais entendu parler des pauvres propriétaires ? Les impôts, vous savez... Eh bien, c’était exactement ma situation, sinon je n’aurais pas pensé à vendre ces vieux immeubles situés en bordure sud de la ville. Non qu’ils aient été condamnés, mais j’avais besoin de l’argent, et ces bâtiments ne me servaient à rien. Aussi, quand les édiles vinrent me proposer de les vendre pour qu’on puisse les démolir et construire à la place un nouveau centre social, je fus d’accord.

La plupart des boutiques qui s’y trouvaient étaient vides, et celles qui ne l’étaient pas ne payaient que très peu de loyer. Le dépôt rapportait encore un peu, de même que le garage, mais tout le reste était vide et plutôt décati. Les impôts avaient doublé depuis un an et je me demandais justement quoi faire quand ils vinrent me trouver.

Quand je leur donnai mon accord, ils pensèrent que j’avais vraiment le sens civique très développé. Et comme je ne discutai pas leurs plans, je m’aper­çus qu’ils acceptaient toutes les petites conditions que je mis, comme de me donner suffisamment de temps pour que je sache quoi faire du peu de mobilier qui pouvait rester dans les bâtiments et de laisser également un délai convenable aux loca­taires pour s’en aller.

Ceux du garage rouspétèrent un peu, et la société qui occupait le dépôt fut furieuse, mais ce n’était qu’un détail, et assez rapidement les lieux furent vides et prêts à être démolis.

Quatre jours avant la date fixée pour le commen­cement des travaux, je décidai de faire un dernier tour, au cas où j’aurais oublié quelque chose que je pourrais vendre. Je me baladai dans les boutiques vides et les logements vétustes et j’arrivai finalement au vieux bureau de tabac. Tous les boutons de porte et les verrous avaient déjà été retirés, aussi les portes battaient-elles et certaines grinçaient quand le courant d’air les faisait bouger. Je poussai la porte d’entrée. Je m’aperçus que c’était la première fois que j’entrais dans l’endroit. Quand mon oncle m’avait laissé ces immeubles en 1962, le magasin était déjà fermé, et, d'après ce que je vis à travers la vitrine après avoir essuyé celle-ci il l’était depuis longtemps. Depuis, personne n’avait jamais demandé à le louer, et je n’y avais plus pensé.

À l’intérieur du magasin qui sentait le moisi, il y avait encore la vitrine d’étalage, mais le dessus et la glace de côté étaient cassés et il semblait que l’on n’en pût rien récupérer.

J’ouvris une porte qui menait à une petite pièce qui devait servir de réserve et entrai. Il n’y avait pas de fenêtre, et la seule lumière était celle qui filtrait à travers la vitrine crasseuse de la boutique. Je jetai un coup d'œil aux gravats et aux saletés qui s’y trouvaient et me préparais à sortir quand je m’aper­çus qu’il y avait une autre petite porte dans le fond.



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